2009                                                    Afghanistan/Soldats musulmans : une seule procédure disciplinaire

L'affaire des soldats français de confession musulmane qui refusent de partir en Afghanistan en invoquant des motifs religieux (dont nous parlions ici dès le 14 janvier) est d'une ampleur très limitée. Comme nous le rapportions alors, l'armée de terre reconnaissait l'existence de "moins de cinq cas". En réalité, il s'agit de trois cas, dont un seul fait aujourd'hui l'objet d'une procédure discplinaire.

Il s'agit d'un engagé au 501-503 ème régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon. Pour ce jeune, ce refus de partir pourrait aboutir à la rupture de son contrat, selon le principe : "On choisit de s'engager, on ne choisit pas sa mission". Deux autres cas ont été signalés à l'état-major de l'armée de terre. L'un, dont nous faisions déjà état, concerne un engagé du 1er Régiment d'Infanterie. Après avoir exprimé son refus, il s'est rétracté à la suite d'un entretien avec un aumonier musulman, mais il a ensuite été mis en congé maladie et ne partira donc pas avec ses camarades lors de la prochaine relève. Un autre cas a été signalé au 501-503. Là encore, le jeune s'est rétracté et partira finalement en Afghanistan.                                                                           Rappellons que l'armée française est présente dans ce pays en soutien de l'armée et du gouvernement de la République islamique d'Afghanistan. Par ailleurs, l'armée française compte de nombreux militaires de confession musulmane, même si le chiffre exact n'est pas connu, comme la loi l'interdit. Il existe 30 aumoniers militaires musulmans au sein des Armées, ainsi que 165 catholiques, 47 protestants et 24 israélites.