Les relations franco-algériennes

2009

 
 

                       

        La relation franco-algérienne a longtemps été un sujet à débat. La relation bilatérale a organisé la société française contemporaine. Après des années de conflits mais aussi de tortures liées à la  période coloniale, on observe aujourd’hui de nouveaux rapports entre la France et l’Algérie. De part le fait que l’Algérie est victime de la mondialisation, ces nouveaux rapports s’inscrivent dans un contexte non pas seulement français mais aussi européen. La France et l’Algérie entament un nouvel avenir pacifique. Afin de comprendre les raisons et les conditions de ces rapports, il nous faut pour ceux nous intéresser à trois aspects principaux de ce rapprochement prometteur : l’aspect social, politique et économique.





                   Contrairement au reste du Maghreb, c'est-à-dire du Maroc et de la Tunisie, l’Algérie n’était pas un protectorat et ne bénéficiait donc pas de statu colonial particulier. Par ailleurs, alors que le Maroc et la Tunisie ont obtenu leurs indépendances en 1956, celle de l’Algérie fut beaucoup plus tardive et surtout plus violente. Attentas et tortures incessantes nourrissaient les hostilités entre le colonisateur et le colonisé. Arrive à bout et suite a un referendum, l’Algérie devient indépendante  en  1962. Le bilan de la guerre est le suivant : Plus qu’une douleur matérielle, c’est une douleur psychologique qui glace la diplomatie franco-algérienne. L’élection du président actuel Nicolas Sarkozy en 2007 marque le début d’une aire nouvelle entre la France et l’Algérie.


                     En effet, suite à une action concrète de d’abord visiter l’Algérie avant le Maroc et la Tunisie, le 5 décembre 2007 (7) Nicolas Sarkozy répond aux Algériens. Même si le président ne présente pas ses excuses au peuple algérien vis-à-vis du temps colonial, il reconait les erreurs de la France et déclare même « La colonisation a été un affrontement injuste, contrairement aux trois mots fondateurs de la république : Liberté, égalité et fraternité » (4) . Cette proclamation est historique et va a présent renouveler les rapports franco-algériens vers un futur commun. La France est déterminée à briser la glace puisque N. Sarkozy ajoute par la suite « Une nouvelle politique d’immigration décidée ensemble, c’est la seule façon de surmonter les malentendus et les désaccords.  Je fais le pari du respect, de la paix, de la solidarité et de l’amour » (4). Le message du président est clair : il s’engage à pacifier les rapports et cela est très encouragent et amiable en ce qui concerne l’avenir des deux pays. Cette vision est d’ailleurs celle que promet la France aujourd’hui aux Algériens comme s’il s’agissait d’un pardon par actions au lieu d’un pardon verbal « Maintenant, construisons le futur. Je suis venu en Algérie pour bâtir. C’est un pari et un défit. » (4) insiste N. Sarkozy. Une atmosphère d’apparence plus paisible s’annonce et marque une nouvelle ambiance propice pour ces deux pays, attestation déclarée lorsque N. Sarkozy ajoute «Nous devons parler dans un climat de confiance et d’amitié» ( 1).


                     A ceux qui qualifieraient ce discours de démagogie emblématique, il serait très incorrect de s’y référer de la sorte puisque cette visite marque un rapport cordial inespéré jusqu’ a lors. De plus, N. Sarkozy fait un geste signifiant a la fin de sa visite en Algérie : Il sert la main du président algérien Abdelaziz Bouteflika et rend visite aux défunts de la guerre d’indépendance ( 1) ce qui témoigne d’un acte de respect, de compassion et de reconnaissance ainsi que d’un début d’un prochain  bienveillant dans l’histoire collective entre la France et l’Algérie. Par ailleurs, depuis quelques années sur le plan sociale, on peut remarquer que de nombreuses  collaborations artistiques algériennes se sont tissées avec de jeunes artistes français et que et cette musique révélatrice des nouveaux rapports et est, pour la plupart des populations des deux pays, accepté et même apprécié (9).   
























      

                         

                            Sur le plan politique, il est clair que depuis ces quarante dernières années, les rapports politiques franco-algériens ont suivi la mémoire coloniale. Cependant, récemment ces rapports ont changé et ont pris une nouvelle tournure puisque la France entame de nouveaux accords avec l’Algérie et va même jusqu’ a affilier l’Algérie dans une annexe de l’union européenne appelée l’union Euro-méditerranéenne (2).  Ce projet qui inclut les 12 pays de la méditerranées et dont le sommet se tiendra tout les deux ans est qualifié de « politique de relance » et a pour objectif de faciliter les rapports démocratiques, de contribuer a des reconversions économiques, d’apporter une sécurité permanente au sud et d’unir un passé hétérogène en un futur homogène (2). « C’est une volonté d’égalité entre le nord et le sud » annonce Nicolas Sarkozy lors de la conférence EuroMed (3). Il s’agit d’une union et d’une correspondance commune : Cela témoigne bien donc d’un acte non seulement philanthropique de la France envers l’Algérie mais surtout le désir de coopérer. On parle « d’un projet concret » et l’on vise « La résolution des conflits et une intégration régionale »  (2). Il s’agit donc d’une mutation des relations européennes et d’une nouvelle orientation politique et historique entre les rapports privilégiés franco-algériens. Désormais, la paix entre l’Algérie et la France ne se limite plus a un contexte national mais s’étend a l’échelle européenne, voir internationale. Ainsi le soutien et l’aide européenne guide le début de la fin des repentances et le début des espérances d’un avenir auxiliaire et concilié entre ces deux pays.




















                                 

                       Sur le plan économique, l’Algérie représente un pays riche en matières premières et regroupe  des ressources économiques considérables telles que l’hydrocarbure ainsi que d’autres combustibles (10). Ces essences représentent  l’objet de convoitise de la part d’investisseurs français et constitue une partie des rapports prospères entre la France et l’Algérie .Mais plus important encore, l’inauguration de l’union européenne pour la méditerranéen (EuroMed) est un atout impératif pour les investisseurs français et européens afin de développer un marcher commun nord-sud ainsi qu’une zone de libre échange économique .Cette participation économique est très cruciale et considérable puisqu’elle représente dors et déjà cinq milliards d’euros investis en Algérie (5) . Même si ce chiffre n’est pas très élevé, il représente néanmoins un début d’actions a but de moduler non seulement l’économie algérienne mais aussi a contribuer au financement de la prospérité économique algérienne et ainsi a alimenter des rapports franco-algériens plus amicaux .A l’occasion de la visite du président français en Algérie le 5 décembre 2007 (7) ,ce dernier  propose lors de sa conférence de presse le plan d’une construction d’une université Franco-Algériennes consacrée au projet d’une union européenne pour la méditerranées (3). Ceci représente a présent un nouvel avenir plus serein pour les jeunes étudiants algériens afin de surmonter le chômage croissant et d’éviter de déplacements d’immigrés en Europe (et surtout en France) qui cherche à accéder a des études supérieurs et des carrières professionnelles. Du coté français, cela représente un échange universitaire qui permettrait la possibilité de découvrir une nouvelle culture déjà présente depuis des décennies dans leurs pays et de justement « bâtir »de nouveaux rapports avec d’autres étudiants algériens, aboutissant peut-être a de futur mutations sociales dans les deux pays.



                        De plus, la France a toujours entretenue des rapports particuliers avec l’Algérie. Aujourd’hui les investisseurs reconnaissent même que « la relation franco-algérienne doit être privilégiée » (8). Cette caractéristique des relations est alors aussi appliquée sur le plan financier, puisqu’aujourd’hui les patrons français investissent de plus en plus en Algérie au nom d’un « Co-développement ». Selon l’article (8),  «  les relations franco-algériennes se sont traduites sur le plan économique par un accroissement considérable des exportations françaises vers l’Algérie » : Cela démontre bien que la France aujourd’hui promet un nouvel engagement a l’Algérie. D’une part pour faciliter les échanges commerciaux et délocaliser dans un pays ou la main d’œuvre est peu chère : On peut relever dans l’article (8) «  les relations franco-algériennes se sont traduites sur le plan économique par un accroissement considérable des exportations françaises vers l’Algérie ». D’autre part, la France tente d’apporter son aide financière comme si c’était un devoir envers l’histoire. Et finalement c’est indirectement un moyen de diminuer l’immigration algérienne en France en apportant des ressources et des opportunités. Par ailleurs, cet investissement du coté français montre une vraie volonté d’améliorer la vision algérienne en France et de promouvoir les potentielles de ce pays. Dans  l’article (8), on reconnait même explicitement que  « On parle à chaque fois de l’Algérie quand il y a un événement négatif et on n’en parle jamais lorsqu’il y a un événement positif ».            
 

                           Pour conclure, La France et l’Algérie ont longtemps connu des rapports conflictuels. Hors, aujourd’hui de nouvelles résolutions sont mises en places afin de marquer un nouveau tournant dans l’histoire commune des deux pays  et de construire un avenir propice grâce a des transformations d’agents sociopolitiques et économiques.

 

Pour en savoir plus:

  1. 1.Sarkozy

  2. 2.Afghanistan Soldats Musulmans

Les relations Franco-Algériennes modernes